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¤ Steeve sans Censure ¤

Steeve, il y a quelques semaines, tu nous avais dit qu’après Nirvana, tu t’attaquerais à Sylvie Vartan. C’est chose faite…
(IL rit), Oui, c’est moi qui ai proposé cette chanson. Je suis content qu’ils l’aient acceptée. Sylvie Vartan, ça c’est rock’n’roll ! Mike Patton des Faith No More fait ça auss. Ou David Lee Roth, avec « Just a gigolo ». C’est décalé, marrant. C’est un truc de ouf en fait! Tout le monde m’attend sur du rock, et moi je leur sers « Comme une cigarette » de Sylvie Vartan ! C’est quelque chose que j’ai toujours fait sur scène. Dans les concerts de trash métal, ils sont tous là avec leurs cheveux longs et toi tu débarques déguisé en Rudolph Valentino avec une petite moustache, et tu leur joues un morceau complètement disco ! Moi, ça m’amuse…
La semaine dernière, tu paraissais complètement épuisé. Ça va mieux ?
Ça va, j’ai la pêche, même si j’ai quelques problèmes de voix. J’ai pris froid. Mais je suis en train de récupérer.
Trop de chansons à répéter pour le prime?
Non, au contraire. J’aimerais justement avoir plus de temps pour travailler. Ce qui est fatigant, c’est de faire toutes ces sorties qui ne servent à rien, comme aller faire le con dans les manèges.
Tu veux parler du concert à Disneyland Paris ?
Ouais ! Chez Mickey l’enflure ! (Il rit).
Et ton voyage à Montalieu, dans ta famille, organisé par M6 ? Avec ce concert à midi à la mairie, puis à Bourgoin le soir, sans pouvoir faire de balance ni répéter. Tu avais l’air épuisé. Tu n’avais pas super envie d’y aller, non?
Ils m’ont dit : tu y vas ? Je leur ai répondu comme ça (il prend un air super énervé): Ouais, j’y vais ! J’y vais ! J’ai dû dormir une heure le vendredi soir. J’étais complètement à l’Ouest toute la journée. Moralement, ça m’énerve. C’est ça qui m’épuise. J’étais content de revoir ma famille à Montalieu, c’est vrai, mais ça me soûlait de revenir chez moi avec les caméras au cul. J’étais crevé, j’aurais préféré passer mon week-end à bosser mes chansons. « No woman no cry » de Bob Marley, je l’ai fait à l’arrache. J’étais crevé, j’avais pas eu le temps de répéter comme je voulais. J’ai inventé la moitié des paroles ! J’étais super énervé ce jeudi. A la limite, j’étais même assez content de péter le micro sur scène.
Ça s’est passé comment d’ailleurs?
Je l’ai tapé sur ma jambe comme ça (il mime le geste). Et il s’est cassé !
A Montalieu, dans ta famille, tu n’étais plus le cousin ou le neveu, mais déjà une star. Tout le monde te demandait des autographes. Ça fait bizarre. Tu n’as pas peur de perdre cette simplicité qui régnait entre toi et ta famille ?
C’est vrai que c’est gênant de voir mes petits cousins qui me prennent pour une star. Je ne me considère pas comme une star, je le serais peut-être dans quelques années. J’espère que je parviendrai à préserver ce naturel dans ma famille, les mêmes relations qu’avant. Quand tout sera fini, j’irais boire le pastis avec mon grand-père, tranquille.... On parlera des femmes !
Maintenant que la fin de l’émission approche, la pression doit être plus forte. Arrives-tu toujours à vivre l’instant présent, comme au début ? Ou es-tu devenu plus calculateur ?
J’ai la même philosophie qu’au début. Mais c’est vrai que plus j’avance, plus j’ai envie d’aller loin. Ce qui m’importe aujourd’hui, c’est de faire un disque. L’émission c’est la vitrine qui me permettra de faire cet album. Et il sera ce que je veux en faire, c'est-à-dire un mélange de punk-rock, des Guns’n’Roses et de Nirvana. Je ne ferai pas un disque qui ne me plait pas. Je fais des concessions aujourd’hui, parce que c’est la vitrine. Après, je ne ferai plus d’efforts.
Que fais tu le soir quand tu rentres à l’hôtel ? Sors tu un peu ?
Je suis invité partout par la Jet Set, dans des tas de soirées branchées ! Mais je refuse systématiquement. Je n’aime pas cette ambiance, ce n’est pas mon milieu. Non, ce soir, je vais juste me boire une bière et fumer un joint… (il rit).
Tu reviendras vivre à Grenoble ?
Oui, mais plutôt à la montagne. J’aimerai pouvoir me payer un chalet. C’est ça mon univers : le rock et la campagne…

Propos recueillis par Benoît RAPHAËL pour le Dauphiné - Exclusivité Steeve-Rock

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